Entreprendre une thérapie conjugale c’est exigeant et audacieux !

BRAVO !!! Oui bravo à celles et ceux qui fatigués, malmenés dans leur vie de couple finissent par prendre rdv chez une conseillère conjugale ou un thérapeute de couple.

Il en faut du courage pour oser franchir le pas, venir s’asseoir devant un professionnel que l’on ne connaît pas, à qui on va dévoiler sa vie de couple, exposer son intimité, ses doutes et ses peurs.

C’est d’autant plus difficile qu’en venant en couple, il faut également se prêter à l’exercice du parler devant l’autre : parler de soi, dire ce que l’on ressent mais également dire ce que l’on reproche à l’autre, ce que l’on aimerait qui change…comment le lui dire sans le mettre en colère, le blesser ?

Et puis se décider à venir ça prend du temps et de l’énergie, rares sont les couples qui entreprennent la démarche de concert. La plupart du temps, l’un est moteur et l’autre suit : ce peut être pour faire plaisir, parce qu’il se sent coupable ou parce que ce rendez-vous est une sorte d’ultimatum « c’est la dernière chance de sauver ce couple ».

Selon la motivation au démarrage des rendez-vous, cela entraîne forcément une certaine dynamique car la motivation des deux membres du couple paraît très différente et pourtant…

Pourtant bien souvent, je constate qu’il est tout aussi important d’entendre le manque de motivation de celui qui vient à contre-coeur que les motivations plus apparentes de celui qui a initié la demande.

Ecouter les deux membres d’un couple, peut d’ailleurs commencer parfois ainsi, en entendant ce qui fait que l’un désire parler de ce qui ne fonctionne pas dans le couple et celui qui s’y refuse.

Ainsi, par ce biais, les membres du couple avec l’aide du thérapeute, vont pouvoir se parler, s’écouter, s’entendre et comprendre le point de vue de l’autre. Pour aller plus loin et identifier la raison des problèmes : « le comment on en est arrivé là ? ».

Ce qu’il faut retenir pour le couple, c’est que la première étape importante visant à définir précisément la question : « quelle est la difficulté (quelles sont les difficultés) que nous rencontrons ? » est le fruit d’un processus dans lequel chacun à sa place, qu’importe la motivation initiale.

Pour y parvenir le couple devra intégrer l’idée, que ce travail implique un certain degré d’exigence car au delà de la réflexion sur le couple, cela implique un travail intérieur : avec une qualité d’écoute à soi-même et d’écoute à l’autre. C’est donc souvent un travail long, plusieurs séances sont nécessaires afin de permettre la maturité de la réflexion.

Le travail du thérapeute sera donc d’accompagner toutes les étapes le long de ce processus : aider à faire émerger cette écoute de soi et la partager tout en apprenant à écouter l’autre.

La maternité / la paternité : un chemin qui peut se révéler inattendu

La presse relate souvent des histoires incroyables de femmes ayant essayé pendant des années à être enceintes, et qui après plusieurs échecs de FIV se sont retrouvées naturellement enceintes ou qui ont adopté et se sont retrouvées enceintes.
Que les chemins pour être enceinte ou avoir un enfant peuvent être tortueux !
Comment les femmes plongées dans ces tempêtes émotionnelles vivent-elles cela ? Comment les hommes le ressentent-ils ? Et comment le couple affronte-t-il cela ?
Beaucoup de paramètres entre en ligne de compte dans l’accession à la maternité/la paternité : se sentir prêts individuellement, que le couple soit en phase par rapport à son désir d’enfant, par rapport à sa situation d’accueil, matériellement, professionnellement…

Quel désarroi lorsque la conception d’un enfant prend plus de temps que ce que l’on a imaginé? Voir que cela n’arrive pas du tout…
Il est difficile pour un couple d’affronter la tempête émotionnelle qui peut se déclarer lorsqu’ils découvrent leur difficulté à concevoir.
Alors que cela semble si naturel de faire un enfant quand on en a envie, le couple est confronté à un échec patent…après plusieurs essais, toujours aucune grossesse.

Quel sens donner à cet évènement ?

Qu’est ce qui différencie un conseiller conjugal d’un thérapeute de couple? Qu’est ce qu’un conseiller conjugal peut apporter à votre couple?

Qu’est ce qui différencie un conseiller conjugal et familial, d’un thérapeute de couple ou d’un psychologue ? Dans quelles situations opter pour un conseiller conjugal ? Qu’est ce qu’il peut vous apporter ?

Quand faut il consulter un conseiller conjugal et familial ?

Lorsque l’on vit une ou des crises dans son couple, dans sa famille, quand y a des problèmes de communication, des difficultés sexuelles, des conflits familiaux … et plus généralement, pour des situations difficiles à surmonter soi-même tels que l’arrivée d’un bébé, l’éducation des enfants, des difficultés financières, la perte de son emploi, un deuil à surmonter.

Quel est le rôle du conseiller conjugal et familial ?

« La spécialité d’un conseiller conjugal et familial ressemble à celle d’un médecin généraliste. Ses compétences sont larges et il a les outils pour analyser, donner du sens et aider ceux qui viennent le consulter, à comprendre et surmonter les crises de la vie ». (Caroline Kruse, CCF et thérapeute de couple)

Concrètement il écoute, aide à faire le point et à rétablir le dialogue si celui-ci est compliqué.

Son intervention permet de rétablir le dialogue entre deux personnes qui ne savent plus s’écouter ni se comprendre. Il aide à faire circuler la parole, pour que chacun puisse s’exprimer, dire ce qu’il ressent. Il aide à verbaliser les non-dits, les frustrations, les blessures, et le chagrin qui peut se cacher sous beaucoup d’agressivité. Parfois quand une personne est très blessée, le seul moyen pour elle de s’exprimer, c’est d’être dans la colère. C’est une forme d’expression qu’il faut entendre mais le conseiller conjugal veillera à aller plus en profondeur pour permettre à la personne de prendre le recul nécessaire, revenir sur ce qui a fait violence et a provoqué cette colère.

Le but recherché est de reprendre un dialogue plus apaisé qui peut permettre de se dire vraiment les choses, sans être sous l’emprise de la colère.

Selon Caroline Kruse : « le rôle du conseiller conjugal n’est ni de réparer le couple, ni de le séparer, mais c’est de faire en sorte que les deux pertenaires mesurent par eux-mêmes les enjeux de ce qui les lie et ce qui les sépare »

Ce qui les lie c’est le lien conjugal.

Le conseiller va s’intéresser en premier lieu au lien conjugal. Il va donc écouter les personnes qui viennent en couple pour comprendre comment elles ont construit et vivent leur lien conjugal.

Il aborde la rencontre amoureuse, le quotidien et les éléments de leur histoire infantile. Il peut aussi aller plus loin en abordant les questions familiales plus anciennes si celles-ci sont en lien avec le couple. Il peut utiliser des outils tel que le génogramme qui est une sorte d’arbre généalogique dans lequel sont identifiés tous les liens entre membres de la famille et les différents événements heureux et tragiques.

Il aborde la rencontre amoureuse, le quotidien et les éléments de leur histoire infantile. Il peut aussi aller plus loin en abordant les questions familiales plus anciennes si celles-ci sont en lien avec le couple. Il peut utiliser des outils tel que le génogramme qui est une sorte d’arbre généalogique dans lequel sont identifiés tous les liens entre membres de la famille et les différents événements heureux et tragiques.

Quelle est la finalité de ce travail sur le lien conjugal ?

C’est un moyen pour le couple de revenir sur leur rencontre, ce qui a fait qu’ils se sont choisis et voir ensemble tout ce qu’ils ont construit à deux. Revenir sur les évènements heureux ou difficiles qu’ils ont traversé ou ce qui a fait vaciller leur union.

Au fur et à mesure, avec l’aide du conseiller conjugal, chacun peut trouver les mots, réussir à s’exprimer, dire ce qu’il ressent, ses sentiments. Cet échange mutuel permet souvent de se sentir mieux écoutés et compris et de recréer du lien entre les deux partenaires.

Ce travail de couple amène également chaque conjoint à faire un travail sur lui-même.

Ainsi comme le précise J-G Lemaire (conseiller conjugal qui a fondé l’association nationale des conseillers conjugaux et familiaux ANCCEF) « L’intervention du conseiller conjugal vise à l’amélioration de la communication des conjoints, à l’amélioration de leur dialogue – verbal ou génital- quelle que soit l’orientation commune ou séparée qu’ils donneront à leur existence ».

Qu’est ce qui le différencie d’un thérapeute de couple, d’un psychologue ?

Le conseiller conjugal et familial a une formation plus large que le thérapeute de couple.  Et dans le cas d’une thérapie de couple il y a un engagement plus important des consultants car la thérapie se fait dans la durée. Le thérapeute va faire un travail psycho-thérapeutique plus en profondeur notamment sur la manière dont sont élaborés les conflits. Il y aura donc davantage un travail d’analyse et d’interprétation.

Tandis que le conseil conjugal, même s’il s’appuiera lui aussi sur des éléments psychanalytiques, n’ira pas aussi en profondeur et sera davantage dans une écoute des difficultés concrètes de la relation pour soutenir et accompagner le couple à trouver des solutions pour dépasser ces moments difficiles.

Ce qui différencie également le conseiller conjugal du psychologue c’est qu’il est spécifiquement formé à l’écoute des personnes et à l’écoute particulière des groupes. Il a donc une formation adaptée à l’analyse et à la compréhension du fonctionnement du couple qui est considéré comme un groupe et une entité à part. « Le couple est un « système » qui a sa personnalité propre, c’est une personne qui a un inconscient, une circulation de fantasmes » selon Renée Marti.

Pour résumer le conseiller conjugal est indiqué pour :

-être accompagné par un spécialiste du fonctionnement du couple

-être mieux entendu et compris par son conjoint

-repérer et désamorcer certaines crises de couple

-un suivi court

-un travail introspectif respectueux de la demande du consultant

-un préalable parfois pour être ensuite orienté vers un autre spécialiste

Sources citées extraites de http://www.psychologies.com

Les fausses couches

Pourquoi alors qu’une fausse couche concerne une femme sur quatre ce sujet est il si peu abordé ?

Confrontée à l’arrêt brutal de sa grossesse la femme est souvent sidérée, désemparée et même si son conjoint la soutient elle se sent seule. Elle n’ose pas en parler.

Ce sujet est très bien abordé dans le documentaire de l’émission « l’oeil et la main » de France 5 consultable en replay : « grossesses inachevées, un douloureux silence » – consultable jusqu’au 19 mars- durée 35 min.

Dans ce documentaire des femmes sourdes et entendantes témoignent de leur douloureux vécu et de leur résilience.

Une femme dit « une fausse couche c’est un processus normal, massif, 1 femme sur 4 y est confrontée et pourtant c’est un évènement dont on ne parle pas beaucoup… ».

Un psychiatre intervient en disant qu’il n’aime pas le terme de « fausse » couche  car il semble indiquer que cela est faux, comme si tout cela n’était pas réel or les femmes l’ont bien éprouvé et elles n’ont pas à se taire ni à être confrontées au silence.

….

Souvent la femme ne souhaite pas en parler autour d’elle, elle garde ça pour elle. Ce sujet reste encore un tabou.

Ces femmes qui témoignent de leur vécu ont constaté que si elles ont bien été prises en charge par le médecine, ce qui a fait défaut durant cet épisode c’est  l’accompagnement psychologique qui aurait été nécessaire pour qu’elles puissent en parler et partager leur charge émotionnelle.

Voici plusieurs liens pour se renseigner :

Site Onmeda article complet «  Fausse couche : les conseils du gynécologue » https://www.onmeda.fr/grossesse/fausse-couche-conseils-gynecologue-909-7.html

Site AMELI.FR « La fausscouche » https://www.ameli.fr/assure/sante/urgence/pathologies/fausse-couche

Réflexions et témoignages

Site Psychologie, article « Comment se remettre d’une fausse couche ? »

http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Grossesse/Articles-et-Dossiers/Surmonter-une-fausse-couche/Comment-se-remettre-d-une-fausse-couche 

-Site Marie accouche là, « Pour en finir avec le tabou des fausses couches »

http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/05/12/pour-en-finir-avec-le-tabou-des-fausses-couches/

Site mademoizelle.com, témoignage « J’ai fait une fausse couche »

http://www.madmoizelle.com/fausse-couche-temoignage-213160 

Site Polyvalence, témoignage « Une étincelle dans ma vie »

https://assopolyvalence.org/une-etincelle-dans-ma-vie/

Et les papas dans tout ça ?

Site Figaro, article « Fausse couche : la douleur silencieuse des hommes » http://madame.lefigaro.fr/societe/fausse-couche-la-loi-du-silence-chez-les-peres-110815-97727

-Blog Huffingpost :

« Les fausse couches touchent aussi leshommes »http://www.huffingtonpost.fr/ann-zamudio/fausse-couche-deuil-hommes_b_7039412.html

Blog Huffingpost Témoignage  « Comment rester ensemble après la perte d’un enfant » http://www.huffingtonpost.fr/heather-spohr/surmonter-le-deuil-dun-enfant_b_5619852.html

Enjeux pour la fratrie

Site La voix du couple « Fausse couche : comment l’aborder » (témoignage, enjeux pour la fratrie, conseils et outils pratiques)

http://la-voie-du-couple.com/fausse-couche-comment-laborder/

  • Ouvrages

– « Quel âge aurait-il aujourd’hui ? Le tabou des grossesses interrompues », Stéphane Clerget Fayard 2007.

https://www.fayard.fr/quel-age-aurait-il-aujourdhui-9782213630755

– « L’attente et la perte du bébé à naître », Micheline Garel et Hélène Legrand,  A. Michel, Paris, 2005.

http://www.albin-michel.fr/ouvrages/lattente-et-la-perte-du-bebe-a-naitre-9782226157355

– « Le grand livre de la grossesse », Collège national des gynécologues obstétriciens, Eyrolles, 2014.

https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/le-grand-livre-de-ma-grossesse-edition-2014-2015-9782212557596

– « Futur papa. Le guide de grossesse pour nous les hommes », d’Emmanuel Pinon, Quotidien Malin, 2014

Source France 5- « L’oeil et la main » février 2018

Pourquoi ce site s’appelle-t-il 123 CCF?

1/ Tout d’abord que veux dire CCF ?

Ce sont les initiales de Conseil Conjugal et Familial.

Le terme « conseil » vient du terme anglais « counselling » : que l’on peut traduire par « tenir conseil ensemble ». Cela ne veut pas dire que le conseiller est là pour délivrer des conseils mais pour que chaque personne puisse s’exprimer, le conseiller conjugal aidant à faire circuler la parole et à aider les personnes à faire émerger ce que chacun ressent et à trouver sa propre solution à ses difficultés.

Sous l’impulsion de plusieurs thérapeutes plusieurs écoles se développent notamment celle créée par Carl Rogers (1902-1987) qui a contribué à la mise en œuvre des notions d’écoute, d’empathie, de reformulation, de neutralité bienveillante qu’un conseiller mobilise au cours d’un entretien.

2 / Pourquoi avoir choisi 123 ?

1ier sens :  je propose trois configurations d’écoute :

– de l’écoute individuelle : 1 personne

– de l’écoute en couple : 2 personnes

– de l’écoute familiale : 3 personnes (les parents et l’enfant/ ou autre proche)

2ème sens : dans l’écoute de couple, les chiffres 1, 2 et 3 ont une signification précise, car dans un couple il y a trois personnes à écouter : l’homme, la femme et le couple qui est considéré comme une entité à part, il est à écouter comme une personne propre.

« le couple prend une existence, une dimension qui n’est plus seulement l’addition des deux individus », ce qui fait dire à R. Neubeurger que « un et un font trois » (Extrait de Monique Dupré la Tour « Les crises de couple, leur fonction et leur dépassement » Eres, p 36).

 

1 L’homme

2 La femme

Le couple 

 

 

 

 

Le couple face à la procréation médicalement assistée (PMA)

Lorsqu’un couple est engagé dans les parcours de la procréation médicalement assistée (PMA) ce qui peut être difficile à vivre ce sont les échecs. « Car à chaque nouvel échec, le couple se retrouve plongé dans un nouveau désarroi, il doit se réinterroger sur la poursuite des traitements, sur leur nécessité, l’urgence ou pas de les reprendre »*
Ce sentiment d’échec peut être vécu individuellement mais également rejaillir sur le couple, le fragilisant ou le conduisant sur une quête encore plus effrénée de réussite.
A quel prix ce fait cette poursuite? Problème de communication dans le couple, isolement du couple vis à vis de la famille, des amis car très souvent il y a des difficultés à dire ce que l’on ressent…
Consulter une conseillère conjugale et familiale qui connaît bien ce parcours et les difficultés rencontrées peut vous permettre de dire ce que vous vivez et de vous accompagner tout au long de ce parcours. Pour vous aider à avancer personnellement mais aussi en couple.

*(Joelle Simon et Debras Sylvie « Les verrous de l’inconscient » Albin Michel Novembre 2010, 256p, p 40) cité dans mémoire de recherche « parcours PMA et IVG : une écoute spécifique de la CCF »